L’endométriose est une maladie gynécologique qui affecte beaucoup de femmes à travers le monde. Elle se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, provoquant douleurs, inconfort et autres complications. Des facteurs peuvent aggraver cette maladie et rendre les symptômes plus intenses. Le Centre de l’Endométriose Complexe vous propose de découvrir ces éléments pour mieux comprendre et mieux vivre avec cette condition.
Les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont des substances présentes dans l’environnement et qui peuvent interférer avec le fonctionnement normal du système hormonal. Ils sont soupçonnés d’aggraver l’endométriose en augmentant la production d’œstrogènes, une hormone impliquée dans le développement des lésions endométriosiques.
Exposition quotidienne
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour confirmer leur rôle dans l’évolution de l’endométriose, il est possible de limiter leur exposition par des actions simples au quotidien :
- Utiliser des produits ménagers écologiques
- Privilégier les cosmétiques et produits de beauté sans perturbateurs endocriniens
- Éviter les plastiques contenant du bisphénol A (BPA)
- Consommer des aliments non traités
Adopter ces comportements permet de limiter les impacts des polychlorobiphényles (PCB et de la dioxine) sur l’organisme et donc sur leurs potentiels effets sur l’évolution de l’endométriose.
En effet, ces composés sont largement répandus dans l’environnement suite à diverses activités industrielles et sont connus pour leur capacité à s’accumuler dans la chaîne alimentaire.
L’endométriose, dans laquelle le tissu semblable à la muqueuse de l’utérus se développe à l’extérieur de celui-ci, pourrait être exacerbée par ces polluants. Des études ont montré que les PCB et les dioxines, en raison de leurs propriétés de perturbateurs endocriniens, pourrait avoir une influence sur les niveaux hormonaux et le fonctionnement immunitaire et ainsi contribuer à l’aggravation de l’endométriose.
De plus, ces polluants organiques ont un impact sur l’organisme dans son ensemble. Ils sont associés à des risques accrus de cancers, de troubles du système immunitaire et de dysfonctionnements endocriniens. Cette réalité souligne le potentiel bénéfice pour les personnes atteintes d’endométriose d’adopter des mesures pour réduire cette pollution organique, et donc ses impacts sur la pathologie, via de nouveaux réflexes et habitudes du quotidien.
Le stress
Bien qu’aucun lien n’ait encore été démontré entre le stress et l’endométriose, une gestion efficace de ces émotions négatives influence de manière significative la sensation de bien-être, ce qui est capital en cas de symptômes sévères liés à l’endométriose.
Le stress chronique a tendance à aggraver les symptômes inflammatoires et à exacerber la douleur et l’inconfort liés à cette maladie. Des techniques de relaxation, comme la méditation ou le yoga, peuvent réduire le stress et ses effets négatifs, et venir atténuer les conséquences de l’endométriose sur son environnement anatomique.
Une gestion saine du stress est donc un élément clé susceptible d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.
Gestion du stress
Afin de diminuer les effets néfastes de l’endométriose sur les contractures musculaires pelviennes, l’adoption de techniques de gestion du stress peuvent être intéressantes :
- La pratique régulière d’une activité physique
- La méditation ou le yoga
- Des séances de relaxation ou de massage
- Le maintien d’un sommeil de qualité suffisante
L’alimentation
Une alimentation déséquilibrée pourrait être responsable d’une aggravation de la symptomatologie de l’endométriose. Certains aliments sont notamment reconnus pour être pro-inflammatoires et ainsi impacter négativement les symptômes associés à cette maladie.
Aliments à éviter
Il serait intéressant d’éviter ou de limiter les aliments suivants :
- Les graisses saturées et les acides gras trans
- Les sucres raffinés
- La consommation excessive d’alcool et de caféine
- Les viandes rouges et les charcuteries
- Les aliments transformés
Aliments à privilégier
Au contraire, certains aliments sont bénéfiques pour lutter contre l’inflammation et ainsi favoriser une meilleure gestion des symptômes de l’endométriose :
- Les légumes et fruits frais, riches en antioxydants et notamment les fruits rouges (myrtilles, mûres, fraises, cassis…)
- Les poissons gras, sources d’acides gras oméga-3
- Les fibres alimentaires, qui améliorent la fonction digestive
- Les produits laitiers sans lactose, moins irritants pour l’intestin
Le tabagisme
Le tabagisme est un facteur potentiellement aggravant les douleurs liées à l’endométriose. La fumée de cigarette contient de nombreuses substances toxiques qui interagissent avec le système hormonal et immunitaire. Il est conseillé d’éviter de fumer ou d’être exposée à la fumée passive pour limiter les effets néfastes sur la santé.
Un poids insuffisant
Enfin, un indice de masse corporelle (IMC) trop faible peut avoir des conséquences négatives sur la progression de l’endométriose. En effet, un poids insuffisant est souvent lié à une alimentation déséquilibrée et à un apport en nutriments inadapté. Adopter une alimentation saine et équilibrée ainsi qu’un mode de vie actif permet de maintenir un bon état de santé et de ralentir l’évolution de la maladie.
Au-delà de ces éléments, il est essentiel de suivre régulièrement les conseils de votre praticien spécialisé. Chaque femme étant unique, un suivi personnalisé permet d’adapter les recommandations à son profil spécifique pour mieux vivre avec l’endométriose.