Doté d’une expérience publiée de plus de 3190 cas opérés d’endométriose digestive et de plus de 700 cas d’endométriose de plus de 4cm envahissant simultanément le rectum et le vagin, le CEC dispose de la stratégie complète de prise en charge de l’endométriose digestive dans sa globalité (13, 15, 17).
Les formes digestives les plus fréquentes sont les formes rectales et sigmoïdiennes, même si l’endométriose profonde peut également toucher le caecum, l’appendice ou les anses grêles. Il faut ici faire la différence anatomique entre le rectum et le sigmoïde. S’agissant de la fin de l’intestin, il faut en effet comprendre qu’ils n’ont pas la même fonction, le même diamètre, la même épaisseur et la même localisation anatomique dans le pelvis. Et cela change tout dans la prise en charge chirurgicale (15).
Si le rectum est voué à contenir les selles avant la défécation, le rôle du sigmoïde est surtout de résorber les dernières composantes aqueuses des selles. Le diamètre du rectum est plus important et sa paroi musculeuse plus épaisse, ce qui lui permet de se contracter afin d’exonérer les selles. Le sigmoïde est quant à lui de diamètre inférieur et sa paroi plus fine. Si le sigmoïde est relativement libre dans la cavité abdominale, le rectum est cependant, surtout le bas rectum, rétropéritonéal et plus proches de structures neurologiques comme les plexus responsables de son fonctionnement autonomique et de celui de la vessie. Ces notions, certes quelque peu techniques sont nécessaires pour comprendre la vision de prise en charge chirurgicale du CEC.