L’endométriose profonde peut également atteindre les uretères, surtout en cas de lésions rectale de plus de 3cm, de lésions latéralisées aux paramètres utérins ou encore sous ovariennes (13, 15).
L’uretère peut être atteint de manière superficielle ou de manière sévère avec altération de son trajet voire d’une sténose. Dans ce cas, le progression des urines se fait plus difficilement ce qui peut entraîner une dilation de l’uretère avec stagnation des urines au niveau du rein et possible perte conséquente de la fonction rénale. En cas de dilation de l’uretère, il est dès important de réagir rapidement pour s’assurer du maintien des fonctions rénales par la pose en urgence d’une sonde JJ en vue de protéger le rein (13, 15).
La plupart des lésions de l’uretère (90%) sont dites extrinsèques, à savoir que l’intégralité de l’uretère est préservée. Dans ce cas, la philosophie du CEC reste fidèle à la préservation de l’organe : l’uretère est alors libéré et l’utilisation du laser CO2 dans ce geste précis est primordiale afin de préserver l’organe. En cas de lésion urétérale intrinsèque (10%), il est nécessaire de réséquer une partie de l’uretère. Une suture bout à bout est alors réalisée. Si la résection est plus importante, il est nécessaire de réimplanter l’uretère dans la vessie. Ce dernier geste est réalisé par une équipe d’urologues spécialisés en chirurgie robotique. Bien que cette chirurgie soit actuellement bien maîtrisée, elle reste cependant à risque d’infections urinaires à répétition ou de sténose, raison pour laquelle l’équipe du CEC ne la propose que dans des indications bien précises en concertation pluridisciplinaire avec l’équipe d’urologie.