Comme déjà évoqué dans le site, le sigmoïde doit être considéré comme un organe différent du rectum, par son diamètre plus petit, sa paroi plus fine et sa localisation anatomique différente. La paroi du sigmoïde, nettement moins épaisse que celle du rectum, supporte beaucoup moins bien le shaving (risque de perforation plus important).
Par contre, son diamètre similaire en amont et en aval de la lésion d’endométriose profonde ainsi que sa localisation libre dans le pelvis, rendent plus sûres l’accès à d’autres techniques comme la résection sigmoïdienne courte avec anastomose trans suturaire (15). Et cela s’en ressent dans les taux de complication, notamment en termes de fistule digestive. Si le taux de fistule recto vaginale après résection rectale varie de 10 à 18%, le risque de fistule après résection sigmoïdienne est inférieur à 1% (24). Le sigmoïde étant loin des plexus hypogastriques, il n’y a pas d’atteinte neurologique et les patientes n’ont pas recours au sondage vésical afin de pouvoir vider la vessie.
Ces interventions chirurgicales sont réalisées au CEC avec l’aide de chirurgiens viscéraux chevronnés pratiquant régulièrement ce type de chirurgie dans d’autres indications opératoires. Les décisions de résections sigmoïdiennes sont prises en concertation pluridisciplinaire et une consultation conjointe est organisée afin de rencontrer les spécialistes sur une même journée et d’organiser une chirurgie dans laquelle plusieurs opérateurs, habitués à coordonner leurs gestes, peuvent intervenir.